GRANDS ÉVÉNEMENTS SPORTIFS EN AFRIQUE

GRANDS ÉVÉNEMENTS SPORTIFS EN AFRIQUE : OPPORTUNITÉ ?

De nombreuses compétitions… mais une rentabilité variable selon les pays.

L’Afrique, nouvelle terre des grandes messes sportives

Depuis une décennie, l’Afrique s’impose sur la carte des grands événements sportifs internationaux. Coupe d’Afrique des Nations (CAN), Championnat d’Afrique des Nations (CHAN), Jeux Africains, Jeux de la Francophonie… Le continent se transforme en une scène mondiale, accueillant des compétitions de plus en plus spectaculaires. Mais derrière les feux d’artifice des cérémonies d’ouverture se cache une question essentielle : ces événements sont-ils réellement bénéfiques et durables pour les pays hôtes ?

Des investissements colossaux… pas toujours rentables

La CAN 2023 en Côte d’Ivoire (1,3 milliard d’euros) ou les Jeux de la Francophonie 2023 à Kinshasa (324 millions de dollars) illustrent l’ampleur des coûts de ces manifestations.

Les principaux postes de dépenses :
– Construction de stades modernes.
– Modernisation des infrastructures (aéroports, routes, hôtels).
– Logistique, sécurité, et organisation.

Certains pays en tirent des bénéfices durables, mais pour d’autres, ces dépenses deviennent des défis financiers sans garantir un retour sur investissement suffisant.

Ces événements doivent s’inscrire dans une politique sportive de long terme avec un heritage et une exploitation des infrastructures sportives post événement pour permettre un impact durable.

La CAN 2023 a permit de disposer d’audience importante avec un retour énorme en terme d’impact médiatique de notorité et d’image tandis que les Jeux africains qui ont lieu au Ghana en 2024 sont quasiment passes inaperçus malgré des investissements importants par le pays et ne permettent pas de disposer d’impacts durables en terme d’héritage.

Le football, roi incontesté

Le football reste le moteur économique et médiatique du sport africain. La CAN rassemble jusqu’à 800 millions de téléspectateurs cumulés, renforçant considérablement le soft power des pays organisateurs. Le CHAN, réservé aux joueurs évoluant localement, est également un levier de développement des talents nationaux.

Des succès et des défis

✔️ Le Maroc a su rentabiliser les infrastructures du CHAN 2018 grâce à une stratégie axée sur le tourisme, la formation et la réutilisation des installations. Ils vont vers la CAN 2025 puis le Mondial 2030.

La Côte d’ivoire suite au succès des Jeux de 2017 ont sur rebondir et poursuivre avec la CAN 2023. Ils doivent désormais poursuivre leurs ambitions comme par exemple un chamionnat du monde de futsal.

❌ La RDC, avec les Jeux de la Francophonie 2023, reste marquée par des investissements importants et des infrastructures qui doivent désormais être utiliéss pour accueillir de nouveaux grands événements comme des jeux africains ou une CAN.

Le Sénégal qui s’apprete à accurllir les JOJ Dakar 2026 doivent déjà s’engager dans l’accueil d’autres grands événements comme une CAN ou des championnats du monde.

Tous doivent avoir une politique de long terme en terme d’événémentiel afin que ceux ci soient véritablement des leviers de développement et permettent d’obtenir des impacts socio économoqie toutismrique médiatique politique durables.

Données clés des principaux événements

ÉvénementAnnéeLieuParticipantsBudget estiméAudienceImpactsSource
Jeux Africains2015Brazzaville, Congo~15 00050,3 M€N/DRetour symbolique à BrazzavilleWikipedia
Jeux Africains2019Rabat, Maroc~6 000N/DN/DModernisation des infrastructuresWikipedia
Jeux de la Francophonie2017Abidjan, Côte d’Ivoire~3 50011,4 M€500 millionsRayonnement de la FrancophonieWikipedia, Rapport Officiel
Jeux de la Francophonie2023Kinshasa, RDC~3 000324 M$N/DDépassement budgétaireVOA Africa
CAN2017Gabon16 équipes500 M€500 millionsStades modernesRFI, Wikipedia
CAN2019Égypte24 équipes200-250 M€600 millionsPlus grande CANBBC Sport
CAN2021Cameroun24 équipes885 M€600 millionsRelance des investissementsJeune Afrique
CAN2023Côte d’Ivoire24 équipes1,3 Md€800 millionsVitrine du soft powerLe Monde
CHAN2016Rwanda16 équipes21 M€150 millionsDéveloppement localNew Times Rwanda
CHAN2018Maroc16 équipes25 M€200 millionsHub sportifMorocco World News
CHAN2020Cameroun16 équipes32 M€180 millionsHôte majeur CAFCAF Online

Impact : Mirage ou moteur de développement ?

✅ Les plus :
– Développement des infrastructures urbaines.
– Création d’emplois, stimulation de l’économie locale.
– Renforcement de l’image internationale et diplomatique.

❌ Les moins :
– Risque de stades sous-utilisés après l’événement “éléphants blancs”
– Endettement public.
– Priorité donnée au sport au détriment d’autres secteurs essentiels (santé, éducation).

Conclusion et recommandations : Faire des grands événements un levier durable

Les grands événements sportifs en Afrique représentent des opportunités considérables de développement, de rayonnement et de cohésion sociale. Mais pour qu’ils deviennent de véritables leviers de transformation et non des pièges financiers, il est indispensable de mettre en œuvre une stratégie rigoureuse de long terme et d’héritage.

👉 Recommandations clés :
1. Anticiper l’après-événement : plan de reconversion des infrastructures (culture, concerts, sport local).
2. Mettre en place des modèles économiques durables (partenariats public-privé, exploitation touristique).
3. Impliquer les communautés locales dans l’organisation pour maximiser les bénéfices sociaux.
4. Renforcer la transparence budgétaire et la bonne gouvernance.
5. Développer une politique de sport de masse pour que les infrastructures bénéficient aux citoyens au-delà de l’événement.

✅ Si ces recommandations sont respectées, les grands événements sportifs peuvent devenir des catalyseurs de développement économique, d’inclusion sociale et de rayonnement international pour les nations africaines.