Oui, mais seulement si… » — à condition de transformer l’événement en héritage durable
Les Grands Evénements Sportifs Internationaux (GESI), qu’il s’agisse des Jeux olympiques, des Jeux olympiques de la Jeunesse, de la Coupe d’Afrique des Nations ou des Jeux de la Francophonie, sont souvent présentés comme des leviers de développement. Mais sont-ils systématiquement bénéfiques pour les pays et villes hôtes ?
Cette question prête souvent à débat…Aussi cet article sous forme de réflexion, sans vouloir donner de leçon ou de vérité, propose une analyse, en s’appuyant sur quelques événements Paris 2024, la CAN 2023 en Côte d’Ivoire, les Jeux de la Francophonie 2017 et 2023 ainsi que la perspective des JOJ Dakar 2026…selon une approche méthodologique prenant en compte des données recueillies avec l’aide de l’IA associées à une réflexion d’xperience.
1) Ce que disent les chiffres récents : Paris 2024, un impact économique «modeste »
Les rapports officiels en France montrent un bilan nuancé. La Cour des comptes estime que la dépense publique liée aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 atteint environ 6,6 milliards d’euros. L’impact sur la croissance est jugé modeste (+0,07 point de PIB) et les bénéfices à long terme incertains. En revanche, Paris a limité les constructions neuves : 95 % des compétitions ont eu lieu dans des sites existants ou temporaires.

2) Tous les JO sont-ils bénéfiques ? Leçons d’expériences passées
Montréal 1976 a laissé une dette apurée 30 ans plus tard ; Athènes 2004 a accumulé des infrastructures sous-utilisées ; Rio 2016 a produit des « éléphants blancs ». À l’inverse, des éditions misant sur la réutilisation et l’alignement avec des besoins urbains réels limitent les risques et améliorent l’héritage (ex Londres 2012, Paris 2024).
3) Au-delà de l’effet vitrine : la CAN 2023 en Côte d’Ivoire
La CAN 2023 a mobilisé plus d’1 milliard d’euros d’investissements en infrastructures sportives et urbaines. Les retombées touristiques immédiates ont été positives (hausse des nuitées, visibilité accrue). Deux défis demeurent : l’entretien des équipements et leur pleine utilisation post-CAN. Le contexte macroéconomique de croissance solide a facilité l’absorption de ces investissements.
4) Jeux de la Francophonie : Abidjan 2017 et Kinshasa 2023
Abidjan 2017 a adopté une approche pragmatique, centrée sur des réhabilitations, des mises aux normes et des transferts de compétences. Kinshasa 2023 a vu son budget (plus de 300 millions $) s’approcher de ceux des Jeux du Commonwealth, posant alors la question de l’impact, du retour sur investissement et de la suite attendue telle que l’organisation d’une CAN ou de Jeux Africains.

5) Dakar 2026 (JOJ) : une opportunité africaine… si l’on prend en compte la maintenance, l’usage et l’après Jeux.
Les JOJ Dakar 2026, premier événement olympique en Afrique, ayant pour slogan « L’Afrique accueille, Dakar célèbre », reposent sur la réhabilitation de sites existants et sur des programmes d’employabilité des jeunes. L’héritage dépendra de la cohérence des transports, de l’exploitation post-Jeux et de la capacité budgétaire à entretenir les équipements mais pas que…!
Pour être facteur de développement et laisser un héritage durable il faut prendre en compte les principaux pilliers de développement:
- Education: sensibiliation, formation, transfert de competence, mobiliaation
- Infrastructures sportives, culturelles et de loisirs: construction réhabiliation maintenance exploitation
- Infrastructures logistiques: hébergement, restauration, transport
- Média et télécommunication (chaine tv nationale publique privée): montée en gamme des équipements de ou des chaines tv et de l’expertise du radio télédiffuseur hôte : production et réalisation du signal international ainsi que des reportages annexes et plateau tv et digital

Un grand événement sportif et culturel international est impactant en terme de médiatisation (notoriété et image) si ils attirent des stars. Hors aujourd’hui la performance n’est plus le seul critère à prendre en compte pour une médiatisation réussie, il y a aussi lieu de prendre en compte le spectacle et l’émotion donc de mettre en lumière des jeunes leur parcours leurs émotions…les JOJ en sont l’exemple parfait vu qu’ils n’attirent pas de « stars reconnues déjà mondialement » comme une CAN; aussi d’une part pour être médiatisé et susciter la mobilisation il faut médiatiser et mettre en lumière les jeunes participants et leurs parcours sous forme de « story tailing » et/ou offrir un spectacle et une expérience inédit aux spectateur téléspectateurs et internautes. pour « vendre » et commercialiser l’événement avec un marketing sportif efficace au risque de ne pas avoir les impacts médiatiques mondial tant attendu pour le pays et la ville hôte.
Ainsi, la réussite des JOJ sera jugée sur un retour sur investissement réussie =pour le pays hôte le Sénégal et la ville hôte Dakar et si’ils permettent de lisser un héritable durable tant en terme d’infrastructures qu’en terme d’expertise et enfin de permettre d’accueillir d’autres grands événements tels qu’une CAN en 2031.
Un événement d’envergure est dans tous les cas « livré » car la grosse machine événementielle mise en route ne peut s’arrêter …mais celle ci peut avoir ainsi quatres types d’impacts :
- Négatif
- Faible
- Moyen ou Modeste (ex. Jeux Paris 2024 qui certes restent positif mais à quel prix OU plusieurs CAN avec grande fête et grosse médiatisation mais ensuite qui laisse des « éléphants blancs » dans plusieurs villes)
- Fort ( ex. Jeux de la Francophonie 2017 puis CAN Côte d’ivoire 2023 qui ont propulsés la Cote d’Ivoire comme pays attractif « la Cote d’Ivoire est chic » à court terme mais dont on pourrait se demander si ils seront rentables à long terme)
BILAN – Réponse aux deux questions clés
Q1 — Tout grand événement est-il forcément bénéfique ?
Oui mais non, pas automatiquement ! Les données sur Paris 2024 montrent un impact économique modeste pour un coût public important. Les exemples de Montréal, Athènes et Rio rappellent qu’un événement mal planifié peut laisser un passif lourd. Idem pour certains Jeux du Commonwealth ou certains Jeux africains dont les données et retombées médiatiques restent peu exploitées.
Q2 — Quelles conditions et prérequis pour un impact positif et un héritage durable ?
Sans être exhaustif voici quelques prérequi à prendre en compte pour garantir le succès de l’événement à court moyen et long terme :
- Privilégier les sites existants ou temporaires.
- Mettre l’accent sur la planification opérationnelle, identifier les risques et les mitiger
- Planifier l’héritage dès la candidature (contrats d’exploitation).
- Établir un budget consolidé et transparent.
- Assurer le financement de la maintenance post-événement.
- Aligner les équipements sur les besoins réels du marché local.
- Mobiliser la population autours de l’organisation de l’événement
Garantir la promotion et la médiatisation de l’événement pour offrir au monde une image de qualité, un spectacle inédit
– Mesurer l’impact indépendamment à 1, 3, 5, 10 ans.
Conclusion
Un grand événement peut être et see doit être un formidable catalyseur— de cohésion, de rayonnement et d’investissements utiles — un facteur de développement immense mais seulement si certaines conditions sont réunies. Paris 2024 a montré les atouts d’une stratégie de réutilisation et de sobriété relative. La CAN 2023 a dynamisé le tourisme ivoirien mais pose la question de l’entretien de façon durable par rapport aux précédentes CAN. Les JOJ Dakar 2026 représentent une opportunité historique pour l’Afrique, à condition de sécuriser l’usage des infrastructures post Jeux ainsi que le transfert de compétences et d’expertise.
L’héritage doit être prise en compte dès la phase de planification donc le plus tôt possible et doit être prise en compte autant sur le volet infrastructure (exploitation maintenance marketing) que sur le volet expertise (transfert et montée en compétence).
Si auparavant l’aspect sécuritaire était le principal aspect à prendre en compte désormais l’aspect de l’héritage se veut tout autant essentiel. Et ceci est dotant plus vrai pour les GESI se déroulant sur le continent africain dont l’événementiel se doit de rester un véritable levier, facteur, catalyseur de développement pour la ville et le pays hôte en terme médiatique (ou d’image), sociale, touristique et économique.
Références / Sources exploitées par l’IA
- Cour des comptes (France) – Rapports sur l’organisation des JO Paris 2024 (via AP, Fox Sports, CTPost).
- Comité International Olympique – Données sur les sites et infrastructures Paris 2024.
- AP / LA Times / NBC – Articles sur Athènes 2004, Rio 2016 et leurs héritages post-Jeux.
- Jeune Afrique, Africa24, AIP, Le360 Afrique – Articles sur la CAN 2023 en Côte d’Ivoire.
- Banque Africaine de Développement, Banque mondiale – Tendances macroéconomiques Côte d’Ivoire 2023–2025.
- CIO / olympics.com, Agence Française de Développement – Informations sur la préparation des JOJ Dakar 2026.
- Sources institutionnelles (gouvernements, presse locale) – Jeux de la Francophonie (Abidjan 2017, Kinshasa 2023).
- Images générées par l’IA ou reprises sur internet